Goldman revoit à la hausse ses prévisions pour l'aluminium en raison de la hausse de la demande chinoise et européenne

Goldman Sachs Group Inc. a relevé ses prévisions de prix pour l'aluminium, affirmant qu'une demande plus élevée en Europe et en Chine pourrait entraîner des pénuries d'approvisionnement.

Le métal devrait s'échanger en moyenne à 3 125 dollars la tonne cette année à Londres, ont indiqué des analystes, dont Nicholas Snowdon et Aditi Rai, dans une note à leurs clients. Ce prix est en hausse par rapport au prix actuel de 2 595 dollars et à la précédente prévision de la banque, qui tablait sur 2 563 dollars.

Goldman prévoit que le métal, utilisé pour fabriquer de tout, des canettes de bière aux pièces d'avion, grimpera à 3 750 dollars la tonne dans les 12 prochains mois.

« Avec des stocks mondiaux visibles s'établissant à seulement 1,4 million de tonnes, en baisse de 900 000 tonnes par rapport à l'année précédente et désormais à leur plus bas niveau depuis 2002, le retour d'un déficit global suscitera rapidement des inquiétudes quant à la pénurie », ont déclaré les analystes. « Dans un contexte macroéconomique beaucoup plus favorable, avec l'atténuation des difficultés liées au dollar et le ralentissement du cycle de hausse des taux de la Fed, nous prévoyons une dynamique de hausse des prix progressive jusqu'au printemps. »

Goldman Sachs prévoit une hausse des matières premières en 2023, en raison des pénuries.
L'aluminium a atteint des sommets records peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février dernier. Depuis, il a chuté, la crise énergétique européenne et le ralentissement de l'économie mondiale ayant poussé de nombreuses fonderies à réduire leur production.

À l'instar de nombreuses banques de Wall Street, Goldman Sachs est optimiste quant à l'ensemble des matières premières, arguant que le manque d'investissement ces dernières années a entraîné une faiblesse des réserves d'offre. Elle estime que cette classe d'actifs générera pour les investisseurs des rendements supérieurs à 40 % cette année, grâce à la réouverture de la Chine et à la reprise de l'économie mondiale au second semestre.